Extrait du journal
ri, n'a pas cessé un seul instant d'inspirer les débats et les résolutions. Au matin du troisième jour, par un coup de théâtre, les réformistes se sont ralliés en bloc à l'ordre dn jour de Ferri, à qui cependant ils n'avaient point ménagé les critiques les syndicalistes révolutionnaires, après avoir voté, eux, contre la motion Ferri, nei,sont point sortis du Parti les résolutions, récentes du Congrès des syndicats, à Milan, leur commandent sans doute quelque prudence. L'unité est un point acquis. On a pu, railler la superstition de Ferri à son légârd il semble avoir agi selon le vœu, de la majorité des -prolétaires italiens. Mais il va sans dire que les oppositions d'hier ne se sont pas effacées, que les tendances réformistes et syndicalistes, à l'intérieur du Parti, vont se trouver encore aux prises. Si l'ordre du jour de Ferri, sur l'action politique générale, a réuni une. majorité formidable de 26.947 voix intégralistes et réformistes contre 5.278 voix syndicalistes, on ne saurait dire qu'il ait indiqué vraiment une ligne politique nette, ni qu'il ait donné aujorolétariat italien une tactique sûre. Cet ordre du jour indique, en effet, que le Parti socialiste a pour but final la socialisation des moyens de production, qu'il a pour méthode la lutte de classe. Il indique que Parti use d'abord de toutes les ressources légales, mais qu'il se réserve d'agir •-révolution?.: nairement, si les classes dominantes lui refusent l'usage des moyens légaux. Il affirme que: l'action pratique du socialisme comporte la diffusion quotidienne de "1' ses principes, le développement des organisations économiques de la classe ouvrière, le relèvement immédiat de la condition politique, matérielle, intellectuelle des travailleurs, la « réalisation des revendications principales du, prolétariat, éventuellement même par la grève générale », enfin la propagande antimonarchiste et anticléricale. Au nom de ces principes fondamentaux, l'ordre du jour ̃intégrali-ste, condamne l'atténuation des purs principes socialistes dans la propagande, une collaboration intime avec le gouvernement, « des alliances systématiques avec les partis voisins, si ces alliances ne sont pas accompagnées d'une affirmation nette du but final » et voilà pour les réformistes. Il condamne d'autre part l'emploi à tout propos de 'la grève générale, l'appel constant à la violence, la glorification de l'action directe « pour discréditer au lieu de compléter l'action parlementaire » et-voilà pour les syndicalistes. Conclusions pratiques enfin tolérance mutuelle et discipline. Aux élections, l'isolement du, Parti sera la règle, les alliances l'exception au Parlement, la fraction votera d'une manière générale contre tout ministère dans les cas exceptionnels, elle réglera son action, d'après les décisions d'une assemblée plénière, «omposée de ses membres et de ceux du Comité directeur du Parti, Comité désormais plus nombreux et issu pour une grande part des organisations économiques....
À propos
Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.
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