Extrait du journal

Contre les réactionnaires et les fascistes qui exigent de lui la mpture immédiate avec l'U. R. S. S., Yvon Delbos a défendu avec fermeté le maintien du pacte franco-soviétique. Et, certes, c est une attitude méritoire. Mais le ministre des Affaires étrangères, faisant son tour «T'hôrizon européen, a sous-estimé les dangereux progrès de l'hitlérisme et du fascisme, qui tentent de plus en plus de miner la Petite-Entente et -d'empoisonner le continent. Il a naturellement exalté l'aetion commune de là France avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et U a raison de laisser entendre que c'est là un contre-poids à la puissance de régression et de guerre que constitue l'union de plus en plus étroite des fascismes dans l'Europe et le monde. Mais il a surtout insisté sur son rôle dans les événements espagnols et c'est ici que nous devons faire nos expresses réserves. Le gouvernement s'obstine à accuser les opposants à sa politique d'avoir voulu l'entraîner dans une intervention officielle et armée en faveur de l'Espagne républicaine.' Chacun sait qu'il n'en est rien Et c'est là un sujet épuisé Nous avons blâmé la politique unilatérale qui a longtemps désarmé les républicains. L'immense majorité du peuple de France nous a donné raison N'y revenons plus! Mais le péril demeure pour la cause sacrée du peuple espagnol et l'avenir n'est pas encore clair. Les fascistes hitlériens et mussoliniens continuent d'aider à fond Franco et les rebelles. Et lorsque nous entendons le ministre de la marine française affirmer qu'il n'y a plus aux Baléares de forces armées italiennes, nous jugeons que cette parole est très malheureuse....