Extrait du journal

AVANT-HIER soir, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis, Bidault déclarait au cours d’un dîner organisé par l’American Club : « ...Il n’est pas possible de laisser "se développer cette entreprise (lisez : la lutte pour les 3.000 francs et la paix menée par la classe ouvrière). Il suffit d’y faire face avec résolution. Le gouvernement n’y manquera pas. » Quelques heures plus tard, il lançait 6.000 C.R.S. accompagnés de tanks et de canons contre l’usine Renault où veillaient seulement les piquets de sécurité établis par les grévistes....