Extrait du journal

En reprenant ce soir, dans eu journal qui m'est si cher, parmi cgj collaborateurs auxquels m'unit la sainte fraternité des armes, mon poste de travail et de combat, je veux que mon premier mot soit de gratitude et d'amitié. Merci, chaleureusement merci, merci du fond de l'âme à ces prolétaires socialistes de France dont la solidarité passionnée n'a cessé depuis 50 jours de se manifester à nous. Nous ne pouvions pas leur répondre, du moins pas avec des mots, mais lorsque nous sentions l'ardente acclamation de leurs cœurs monter vers nous, 'semblable au .flot marin montant vers le rivage, quel réconfort et quelle fierté étaient alors les nôtres .« La pénitence est trop douce») si. pénitence il ̃ya- lorsqu'on possède cette certitude absolue que rien ne peut briser le lien qui vous unit, individu frêle et débile, à ces masses généreuses et puissantes pas qui le monde humain sera sauvé du salariat et de la guerre, ces .deux derniers vestiges de la primitive animalité....