Extrait du journal

Ceci est la rançon de cela Il faut réduire le plus possible les sommes destinées à sauver la vie pour pouvoir augmenter les dépenses de mort. Qu'importe au capitaine Poincaré la douloureuse agonie des « tubards 1 de la guerre ? Parodiant son prédé-. cesseur Clemenceau, il peut rëgéter «c je fréfare la guerre ». Ce domestique de la bourgeoisie n'ignore rien de la situation lamentable des tuberculeux, victimes des gaz il sait que le ministère des finances refusede liquider des milliers de dossiers régulièrement concédés,, il sait que beaucoup de demandes de pensions sont rejetées de la façon la -plus arbitraire. Mais s le capitalisme [ se soucie fort peu des déchets humains qu'il laisse sur les chemins ensanglantés de la guerre..Ce qui compte pour lui, c'est la course aux profits avec toutes les conséquences guerrières. qu'elle comporte. Sans doute, pour pratiquer une politique aussi cynique le gouvernement est sûr de l'appui des associations d'anciens "combattants, qu'il tient eh laisse. Plusieurs congrès se tenaient au moment, même où les escadrilles d'avions survolaient le polygone de Vincennes comme pour une macabre répétition générale. Ministres et sousministres :.ont parlé dans ces différents congrès mais à aucun moment ne furent évoqués les multiples scandales à l'actif du gouvernement qui vole. les mutilés....