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L’Humanité, 24 mai 1935

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L’Humanité
24 mai 1935


Extrait du journal

Mais l'hitlérisme est l'instrument du capitalisme qui a résolu de tenter l'aventure de l'écrasement définitif du marxisme. Pour V parvenir, il faut évidemment battre et anéantir l'Union soviétique. C'est le but avoué du fuhrer et de ses commanditaires internationaux. C'est aussi>le fait qui domine ce moment historique. La lutte des classes est arrivée à ce idegré aigu. Le capitalisme le plus évolué exige l'écrasement de l'Union soviétique. Le prolétariat de tous les pays se trouve en face de cette perspective. Le problème d'aujourd'hui, il est là Les travailleurs vont-ils laisser les bras,libres à Hitler ? Vont-ils comprendre que leur intérêt à tous, est de contribuer, par tous moyens, à la défense de l'U. R. S. S. ? Du côté de l'Internationale communiste, la réponse est claire. Tous ses adhérents 'dans le monde, entier sont et resteront aux oâtés de l'Union soviétique.et de son chef Staline.' Il- faut que tous- les anticommunistes eh prennent leur parti. Nous avons placé notre confiance dans les hommes de la Troisième lnternationale parce qu'ils ont mérité cette confiance. Leur politique révolutionnaire vigoureuse à la fois et d'une admirable souplesse a porté ses fruits. Ils ne dissertent pas sur le' socialisme, ils le font. Ils ne menacent pas les ennemis de la classe ouvrière avec des discours. Ils les battent avec les armes nécessaires. Ils savent voir clair dans lés. événements embrouillés: Ils savent déjouer tes ruses des diplomates de la bourgeoisie. Ils ne croient pas aux mensonges inventés par les moralistes du capital pour duper les exploités, Ils sont réalistes et ne se perdent pas dans les nuages. Ils distinguent parmi les ennemis capitalistes ceux qui, sont immédiatement les plus menaçants pour le prolétariat universel. lis ne professent pas l'absolu. Ils adaptent avec intelligence leur conduite aux circonstances complexes créées par les contradictions mêmes entre impérialistes. Les résultats de* cette politique sont devant-les yeux de tous. A l'intérieur, 'ils 'ont dfrigé les prolétaires soviétiques dans, les chemins de la. victoire du socialisme. A l'extérieur,' ils se 'sont montrés les meilleurs propagandistes pour ta paix ils ont multiplié les propositions les plus côncrètes et les seules pratiques pour écarterla guerre qui rôde. Et leur récompense a été de voir se tourner vers leurs propositions de paix les représentants des grandes nations capitalistes qui sont les plushostiles à. leurs réalisations marxistes. Dans les circonstances de mai 1935, les bolcheviks ont-ils encore raison ? Oui Ils disent que les véritables partisans de la paix ont, en ce moment, comme adversaire principal le fascisme hitlérien. C'est donc contre lui qu'il faut porter les coups afin de l'empêcher de nuire. Il veut la guerre. Il faut l'empêcher, si l'on peut, de réaliser son dessein criminel. Le pacte d'assistance mutuelle, signé le, 2 mai entre l'U. R. S. S. et la France capitaliste, n'avait pas d'autre but. Ceux qui essayent de l'assimiler aux systèmes d'alliance d'avant-guerre outragent la vérité.- Sans -doute n'ont-ils- pas lu une ligne du traité et de son protocole. Il y est rappelé formellement que le traité d'alliance actuel a été offert, à l'origine, « à l'U.R.S.S., à l'Allemagne, à la Pologne, à la Tchécoslovaquie, aux Etats Baltes». Il y est rappelé que l'Allemagne et la Pologne fascistes ont refusé de signer le pacte. Les hitlériens et leurs complices, tes fascistes polonais, ont refusé de' prêterassistance aux pays qui seraient l'objet d'agression de la part d'un tiers. Et c'est à la suite de leur refus, à la suite aussi des menaces directes de Hitler contre la paix, ,que l'accord franco-soviétique du 2 mai fut signé. Mais ce' qu'il faut ajouter, c'est que Hitler reste toujours libre. de s'engager à ne pas attaquer l'Union soviétique, et que, demain comme hier, on accueillerait volontiers sa signature au bas du traité.....

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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