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L’Humanité, 24 novembre 1911

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L’Humanité
24 novembre 1911


Extrait du journal

Au moment où la locomotive venait de s'engager, sur la première travée, le tablier s'effondra. Les deux locomotives, le tender et les wagons,^ à l'exception, de trois voitures, furent précipités dans la rivière que les pluies récentes avaient démesurément grossie et transformée en un torrent d'une, largeur de cent mètres. Toutes les voitures tombées dans la rivière étaient remplies de voyageurs. Le train était parti complet d'Angers et avait laissé peu de monde aux stations précédentes. A Doué-la-Eontaine,. la dernière station avant Montreuil-Bellay, i .13 kilomètres de cette dernière localité, la plupart des compartiments étaient encore occupés par de nombreux voyageurs. Au moment où le train a été précipité clans l'eau, un brouillard intense régnait sur les abords de la rivière,...

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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