Extrait du journal

Depuis le 15 à peu près du. mois, on constatait que le secours de chômage accordé jusqu'ici à beaucoup de personnes, principalement des femmes, leur était supprimé brusquement. Il n'est pas dans les habitudes administratives d'y mettre tant de. formes les saps-lesou Cela paraît aller de soi. Il se trouvait que la. mesure s'appliquait surtout à des personnes qui, avant la. guerre, étaient employées dans des restaurants. Comme les premiers cas connus de moi, soit directement, soit par intermé'cli aires, portaient naturellement sur' des habitants de l'arrondissement- que., je représente, on était tenté de croire d'emblée qu il s'agissait d'un fait particulier au, quatorzième arrondissement de Pã ris. C'était, je dois le dire, peu vraisemblable. Sans prétendre, bien entendu, que tout soit pour lé mieux dans le meilleur des arrondissements– et ce, n'est pas la misère qui manque, certes, dans (des quartiers comme. Plaisance la municipalité du quatorzième est de celles qui ont, depuis le commencement de la guerre, donné les preuves les plus significatives de zèle et de dévouement dans la lutte contre les diverses sortes de détresse. Les députés de l'arrondissement, qui,. politiquement se trouvent sur presque tous les points à peu près aux antipodes, tomberaient d'accord, je le sais, pour dire que le madré, M. Ferdinand Brunot, ayant prouvé • bien auparavant ses talents d'organisateur, s'est, depuis août 1914, placé au premier rang des maires de Paris par son activité inlassable, son esprit de justice et son ardeur inventive à' soulager le malheur. Il est d'ailleurs bïen: seconde par tous ceux qui l'entourent et l'aident àla mairie. Mais enfin, il fallait s'informer. Vérification faite, la même mesure s'ai^nliquait dans d'autres quartiers d© Paris. Peut-être ailleurs encore je n'ai ,pas eu l'occasion de m'en assurer. V Le résultat d'une rapide ̃ enquête fui, ;que le bureau distributeur des secaurs de chômage, au quatorzième comme dans les autres arrondissements parisiens, ne faisait qu'obéir à des instructions de la préfecture de la Seine. Comme les intéressés, n'ont guère affaire qu'à la mairie, ils se figurent: -que c'est .elle qui dispose des fonds de chômage, tandis qu'elle n'est qu'une intermédiaire de distribution....