Extrait du journal

sont des lois exceptioniieHeg, des lois politiques. Entendez par là qu'il faut comprendre son temps, les nécessités du moment et abandonner toutes les préventions qui obscurcissent la claire, vue des- choses. Or, que faut-il pour répondre aux exigences présentes ? Il faut que les juristes oublient la rigidité du Gode civil, que- les parlementaires des deux Chambres interprètent à lit lumière des,faits les valeurs présentes des contrats d'avant la guerre, que les. économistes se souviennent des prix de la vie d'aujourd'hui après dix-huit mois de guerre, que les gouvernants ne décrètent pas dans l'absolu l.Bref, il est nécessaire que dans le'deuil public apparaissent, pour calmer les mécontentements, les amertumes et les aigreurs, les sentiments de solidarité et de fraternité. Est-ce trop demander aux propriétaires età leurs défenseurs? Pour nous, nous voulons avant tout tranquilliser les défenseurs dit. pays. Nous voulons quïis soient rassurés,p'our le. présent et pour l'avenir, au sujet de leurs loyers Nous voulons que tous les vprolétairesj'Ouv-riers, petits fonctionnaires, employés, petits co'nimêrçaïits. et "industriels restés à l'arrière ne soient; pas livrés pieds et poings liés à leurs propriétaires. Ils ont perdu pour la plupart leurs ressources, partiellement ou totalement. Il leur faut, contre la cupidité du propriétaire, des garanties formulées dans une loi bien faite et claire. Si la a liquidation des loyers' se fait ainsi dans un esprit d'équité et de bonté,, le Parlement aura.su. éviter, un grave péril. Des Chambres devront donc écarter certains ordres du jour comme celui' qui vient de nous parvenir du Syndicat! des propriétaires (Comité des Invalides). Il est bien typique, hélas ̃! l'état d'esprit de ces messieurs Ils comparent volontiers ceux qui .veulent faire fléchir -à à cette heure les, brutalités du Code à von Kluck qui, disent-ils, «après avoir vidé la propriété de l'un d'entre nous fit placarder sur la porte cette mention' :«• Je regrette de quitter cette maison comme un voleur, m'ais en temps de guerre l'ennemi est autorisé à prendre ce dont il a besoin. »...