Extrait du journal

Il faut aussi que les autorités supérieures, se, renseignent .directement- auprès des soldats de la solidité de leurs chaussures et' de leurs vêtements. Dans les 'heures tragiques que nous traversons et où il, faut. fabriquer vite et beaucoup, les fournitures militaires j ne sont 'pas toujours ce qu'elles devraient être et leur qualité est loin d'être irréprochable. Beaucoup trop de fabricants d'occasion et de fournisseurs de pacotille ont pu obtenir, par je ne sais quels, moyens, 'des, commandes importantes, dont ,1a livraison n'a pas toujours été 'sérieusement contrôlée. Ainsi nous. apprenons par l'abondante correspondance qui nous vient du front qu'en différents endroits les souliers, après avoir été dans la boue et l'eau pendant quelques jours- deviennent de. véritables loques, laissant p,éné trer l'eau de tous le,s côtés De même pour le; linge- Ils nous, revient de plusieurs secteurs, que si les soldats ne reçoivent rien de chez eux, il leur est difficile d'obtenir quelque chose de leur compagnie. Quand ils ont un caleçon, c'est :d'éja. beaucoux), .et, si, pour des. raisons; "de propreté, ils sont obligés. de< le jeter; non parce qu'ils ne peuvent pas le laver, mais; parce qu'il leur est -impossible de le faire sëèh'er/iï ne leur reste plus rien pour se protéger contrôle froid et, l'humidité.' ̃ Nous demandons- aussi si les couvertures _sont, assez abondantes et si toutes les dispositions sont prises pour que personne n/en. manque ?.. A-t-on également songé au chauffage des abris ̃? Nous avons bien entendu dire que-des expériences avaient été faites' et que quelques braseros avaient été .expédiés, mais nous doutons fort que tout le front en soit garni....