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L’Humanité, 25 octobre 1918

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L’Humanité
25 octobre 1918


Extrait du journal

Le Président semblerait lui-même manquer de sincérité s'il ne faisait pas ressortir, dans les termes les' plus francs possibles, la raison pour laquelle des garanties extraordinaires doivent être exigées- Quelque significatifs et importants que semblent être les changements conditionnels dont parle le secrétaire allemand des affaires étrangères dans la note du 20 octobre, il ne paraît pas que le principe d'un gouvernement responsable vis-à-vis du peuple allemand ait été complètement réalisé, ni que des garanties existent où soient envisagées, permettant d'avoir l'assurance que les modifications de principe et de pratique, actuellement consenties en partie soient permanentes. D'ailleurs, il ne semble pas que l'on ait atteint le cœur de la difficulté actuelle»! Il se peut que les guerres futures aient été mises sous le contrôle du peuple allemand, mais cette guerre-ci ne l'a! pas été, et c'est avec cette guerre-ci que nous avons affaire. Il est évident que le peuple allemand n'a pas les moyens de forcer les autorités militaires de l'Empire à se soumettre à la volonté populaire. ̃ ̃! Il est évident que le pouvoir qu'a le roi de Prusse de contrôler la politique de l'Empire n'est pas affaibli que l'initiative déterminante reste encore entre les mains de ceux qui ont jusqu'àprésent été les maîtres de l'Allemagne. Estimant que toute la paix du monde dépend maintenant de la franchise dans les paroles et de la loyauté dans les actions, le Président juge qu'il est de son devoir de dire, sans essayer en aucune manière d'adoucir des mots qui peuvent paraître durs, que les nations du monde ne se fient pas et ne peuvent pas se lier à la.parole de ceux qui ont jusqu'à présent, été les maîtres de la politique allemande et de faire remarquer, une fois de plus, qu'en concluant la paix et en faisant des tentatives pour redresser les torts infinis et les injustices de cette guerre, le gouvernement des Etats-Unis ne saurait traiter qu'avec de véritables représentants du peuple allemand, Investis d'une autorité sincèrement constitutionnelle, qui fasse d'eux les véritables gouvernants de l'Allemagne. S'1 devait maintenant, -avec les maîtres militaires et les autocrates monarchiques de l'Allemagne, ou s'il devait éventuellement avoir à A traiter avec eux plus tard pour ce qui concerne les obligations internatioales de l'Empire allemand, il devrait exiger non pas des négociations de paix, mais une capitulation. Il n'y a rien à gagner en taisant cette chose essentielle. p...

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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