Extrait du journal

mobilisation patronale contre - l'esprit et contre la ■ lettre • des lois sociales votées l'été dernier par le Parlement. La manœuvre est grossière. ■ Nous sommes certains que les travailleurs de ce pays, sûrs de leur puissance et de l'appui de la loi, ne se laisseront ni provoquer, ni intimider. L'opinion publique, d'autre part, dans son 1 énorme majorité, commence à savoir ;— malgré tous les mensonges des journaux de trusts — de quel côté sont ' les « ïesponsables. » et; les « agi tateurs ». Il s'agit, en vérité, d'une ac tion dirigée par le haut patronat français et les forces factieuses qu'il soutient contre le gouvernement et la Chambre du Front populaire. 11 s'agit, pour les 200 familles, de créer une psychose analogue à celle qui a précédé en Espagne . la rébellion de juillet, un climat de guerre civile. Alors que de nombreux patrons, con scients de leurs responsabilités, ont accepté les augmentations de salaires rendues nécessaires• par l'augmentation du coût de la vie, alors que les com mandes affluent, = alors que la reprise est indéniable, une minorité de magnats, groupée derrière M. Gignoux, . prétend résister et saboter en même, temps que le développement de l'activité écono mique, la sécurité du pays. Pourtant, de quels espoirs, ne sont pas gros les deux jours de Noël que nous venons de vivre ! Jamais, depuis des années, on n'avait vu une telle fête, jamais les affaires, de puis le temps de la « prospérité », n avaient si biçn marché... Les trains re gorgent de monde. Ils sont triplés, qua druplés, quintuplés et ne suffisent plus à emmener les Parisiens en vacances, vers la Côte d'Azur, la Bretagne ou les champs de neige. Est-il possible dans ces conditions de laisser des intérêts rageurs et à courte vue stopper la reprise qui s'annonce ? Est-il possible de laisser saboter par quelques patrons de droit divin l'année 1937 tant attendue —avec son Exposition — par la France entière et en particulier par le commerce français ? j...