Extrait du journal

.C'est pour la première fois qu'après une longue maladie, je m'adresse, bien que ce ne soit. que par écrit, à un Congrès. Permettez-moi de me borner à un salut cordial et à quelques brèves paroles concernant les tâches de notre industrie et de notre République. Ce qui rend surtout notre situation difficile, c'est que nous n'avons pas les moyens nécessaires à la reconstitution de notre capital fondamental,, de:nos machines, de notre outillage, de nos bâtiments, etc. Or, c'est justement ''cette industrie appelée « industrie lourde », qui est la base principale du socialisme. Dans les Etats capitalistes on reconstitue d'ordinaire ce capital fondamental au moyen d'emprunts. On nous refuse des emprunts tant que nous n'aurons pas rappelé nos capitalistes et nos hobereaux, et c'est ce que nous ne pouvons faire et ne ferons pas. Il nous reste un moyen extrêmement pénible et qui demande heaucoup de temps rassembler peu à peu nos économies, augmenter les im* pots pour pouvoir progressivement re.constituer les chemins de fer détruits,; tes machines, les édifices et le reste. Dans le monde entier, nous sommes jusqu'à présent le seul Etat où les travailleurs paysans et ouvriers édifient le socialisme 'et refusent de se soumettre à la direction des capitalistes, ceux-ci masquant leurs desseins de toutes sortes à l'aide de phrases pompeuses sur la dé mocratie, la liberté, etc., fortifient en fait la propriété privée des capitalistes «L des gros propriétaires fonciers et éta'-Plissent la domination d'une poignée de richards qui. découpent à leur gré le globe terrestre, s'en disputent les morceux, et: asservissent les peuples faibles .Tant que nous resterons seuls, la tâche de) la restauration de 'notre économie, nationale pèsera sur nos épaules d'un poids sans exemple....