Extrait du journal

C'est en raison de la conception de la non-intervention qui règne au comité de, Londres que nous sommes entrés dans la deuxième année de la guerre. Chaque, fois que Franco a subi un échec susceptible de se transformer en déroute, c'està-dire de mettre fin à la guerre, lé comité de Londres a pris une initiative qui a sauvé momentanément Franco et prolongé la guerre de quelques mois. Il est « tragique » nous reprenons à dessein le mot dont Maurice Thorez s'est servi que cette atroce expérience n'ait rien appris. Il est tragique que le comité de Londres persiste dans ses errements et que, misé à part, ta sage mesure de suspension du mandat des contrôleurs internationaux à la frontière des Pyrénées, le gouvernement français donne dans toutes les fariboles de lord Plymouth et de M. Eden. On dirait que lord Plymouth, M. Eden et ceux qui les suivent se déterminent en toutes choses d'après la carte des opérations militaires en Espagne et se posent sans cesse la question « Que faut-il faire pour favoriser la prochaine attaque hitléro-fasciste de Franco ?»...