Extrait du journal

LE CRIME fjjPR^HRiNE fois de plus les agents de la force bourgeoise ont répandu le JjjrgSjsjk; sang ouvrier sur- le pavé d'une K^EsS^ grande ville. Trois morts, .cinquante blessés dont quelques-uns grièvement, tel est le bilan des feux de salve 'de samedi soir au Havre.. Les responsabilités capitalistes et gouvernementales apparaissent à plein.. D'abord celles du_. Comité des Forges qui a refusé durant neuf, semaines toutes les tentatives de conciliation, et d'arbitrage qui lui furent offertes par les ouvriers. Le Comité des Forges en a agi avec une si odieuse brutalité que les politiciens bourgeois' radicaux comme Méyer, et les gens eux-mêmes du Bloc national comme Siegfried ont protesté' publiquement contre ses agissements. Ce sont les grands exploiteurs du trust métallurgique qui ont prolongé le conflit, l'ont aigri,, ont multiplié les causes de l'explosion ouvrière. Mais..le. préfet LtUllemand qui jadis s'exerça contre les métallurgistes et les mineurs de Saint-Etienne, partage lui 'aussi les lourdes responsabilités des capitalistes dont il n'est que le domestique. C'est lui qui, sans aucun motif, au, cours de la semaine dernière, a dessaisi de ses pouvoirs de police le maire Meyer et l'acte de provocation était si grossier qu'il fut désavoué, le lendemain par le ministre. de l'intérieur....