Extrait du journal

La peine de mort, que l'on rediscute & la Chambre, est, depuis 1830, un des thèmes favoris de la philanthropie bourgeoise. Louis-Philippe et Guizot étaient abolitionnistes Victor Hugo, leur emboîtant le pas, écrivit et pérora sur le sujet ce qui n'empêcha pas cet impudent charlatan de l'humanitarisme de réclamer la mort et le bagne pour les insurgés de juin 1848. Il ne se trouva pas un philanthrope abolitionniste pour demander la suspension des assassinats que la réaction versaillaise commettait S Satory. Quel abolitionniste protesta contre l'exécution de Vaillant, qui cependant n'avait blessé aucun député avec sa marmite de dynamite, si ce n'est son homonyme, notre camarade Vaillant, lequel fit silence sur sa blessure ? Les philanthropes abolitionnistes veulent que la peine de mort soit appliquée aux ennemis politiques, dé la classe bourgeoise. Ces bonnes gens ne songent pas non plus à supprimer la peine de mort industrielle tous les ans, des milliers de bébés, d'ouvriers et de travailleurs sont condamnés à mourir par la tuberculose, le rachitisme, l'épuisement, le surmenage et la faim....