Extrait du journal

La débâcle de la place berlinoise a mis fin cette riche affaire. Les fonds anglais sont immobilisés en Allemagne par le moratoire décrété par Briining. D'où un déséquilibre dangereux, et de massives sorties d'or de Grande-Bretagne depuis le 23 juillet, les exportations de métal précieux auraient atteint 4 ;milliards Je francs. Le relèvement du taux d'escompte de la Banque d'Angleterre' de 2 JJ1 à 3 1/2 pour j 00 à été impuissant à arrêter ce mouvement une nouvelle, élévation projetée à 4 1/2 0/0 sera. aussi' insuffisante pour retenir des capitaux cependant mieux rémunérés. Le lieutenant de ̃ M. Moritagu Norman a donc passé le Détroit poiit demander q la maison de la rue de la, Vrillère. de l'aider à rétablir la confiance dans là stabilité de la liore. Le concours de. M. i M or et lui est acauis. Déjà des achats de sterling pour les établissements, français. ont fait. remonter la monnaie anglaise. Et voilà la presse embarquée -dans dé grands dithyrambes sur la collaboration financière des deux pays, gage d'une bonne harmonie politique. de paix, etc. etc. La paix n'a rien à Voir avec des combinaisons monétaires. D'une part. la finance française, en .raison de l'importance des dépôts à Londres, est intéressée directement à la bonne tenue de la livre. D'autre part, la défense d'uàe place aussi fondamentale que Londres est une nécessité du capitalisme mondial. L'Information f ait remarquer qu' « au" point où en est l'économie internationale. l'intérêt majeur et immédiat de tous est que .le foyer principal (l'Allemagne) dé la maladie financière. soit circonscrit, et que la propagation du mal soit arrê-...