Extrait du journal

La port, à Paris, c'est la berge entre deux ponts. Il y a le port de la Tournelle, le port d'Austerlitz, leport de Bercy. Aucun ne ressemble aux autres et, des ponts ou des quais, chacun, par son aspect animé, coloré, distrait, retient le regard. Au port de la Tournelle, deux péniches sont amarrées, l'une derrière l'autre; celle-ci pleine de sable, celle-là de pieux de bois. Sur la planche qui relie la barque creuse au quai, le portefaix, coiffé d'un bonnet rouge, s'est assis pour la sieste. Audessus de l'autre gabare le bac à sable pend au bout de la chaîne que soutient le bras de la grue, la mâchoire décrociiéé. Un peu de fumée noire sort de la cage de manoeuvre par en haut et par eh bas fuse un jet de vapeur blanche. La machine attend que les hommes, affalés sur le mont de sable doré, derrière elle, renoncent au sommeil et qu'ils se lèvent Le quai, d'un autre port est tout blanc de plâtre et sur cette blancheur, chauffée par le soleil, on dresse le mur rouge des briques. Non loin stationne une roulotte verte auprès d'une cabine bleue. Et la lumière de mars, qui ne décolore rien, fait bouger tout cela.. •̃...