Extrait du journal

Quant au droit commun dont on nous emplit les oreilles, il faudrait bien savoir aussi ce, que l'on entend par là. Existe-til, dans notre législation, un droit absolument unifie, commun à tous, dans tous les cas, sans exception aucune ? Ce serait l'idéal évidemment. En fait, en Bst-il ainsi ? Loin de là nos Codes, au uontraire, fourmillent d'exceptions. Pour n'en citer que trois, le médecin, le pharmacien, le serrurier sont soumis à des pénalités spéciales dont la gravité tient à la nature de leurs professions. Pourquoi ne réclame-t-on pas le droit commun pour eux comme pour tous les autres citoyens pour des délits identiques ? Personne n'y a jamais songé. L'amour du droit commun ne sévit qu'au profit des ministres du culte. Toute précaution prise vis-à-vis d'eux, à raison du caractère même dfe leur profession et. dans l'intérêt de l'ordre public devient aussitôt tyrânnique- vexaloire, odreuse^ insupportable. Les exceptions d'ordre professionnel que l'on est unanime à trouver raisonnables quand il s'agit d'autres catégories de citoyens, soulèvent la réprobation de certaine bons apôtres dès qu'il est question de les étendre aux prêtres qui pourraient être tentés d'abuseir de l'autorité exceptionnelle que Aeur confère la foi aveugle ou la superstition....