Extrait du journal

elle le germe du mai qui la ravit aujourd’hui à l’amour et aux bénédictions de tout un peuple. Les cruelles épreuves qu’elle a eu à subir, pendant ces deux dernières années surtout, ont halé les progrès de ce mal cruel. Une âme comme la sienne devait ressentir doublement les douleurs que le ciel a prodiguées à sa famille. La résignation que la Reine puisait dans ses sentiments pieux, l’aidait sans doute à supporter ces poignantes épreuves; mais pendant que Famé se soumettait aux décrets de la Providence, ces douleurs brisaient le corps. Une star chérie enlevée à la fleur de l’âge; un frère, l’espoir de la France, périssent misérablement sur une grande route; une tante vénérée morte aussi quelque temps après; et comme si ce n’était pas assez de ces coups terribles, la politique venant, à son tour, frapper toute sa famille et creuser la tombe du Roi son père sur la terre de l’exil... Voilà les souffrances morales qui sont venues en aide à la maladie, et qui nous forcent à pleurer aujourd’hui sur ce cercueil si prématurément ouvert !...