Extrait du journal

AU CITOYEN MINISTRE 1)E L’INTÉRIEUR. U nis lus circonstances difficiles où se trouve la France , le premier devoir est la franchise, comme le premier besoin est I ordre. L Indépendant des Bouches-du-Rhône doit justifier son titre dans sa plus stricte acception. Jamais nous n'aurions accepté la rédaction d’une feuille dont les allures auraient été entravées par les menées d'une coterie ou par la crainte du pouvoir. Nous avons prouve que notre titre mêlait pas un vain mot. Nous avons acquis la certitude que notre place était marquée dans la presse marseillaise, par h; grand nombre de réclamations dont nous sommes assiégés, et que nous regrettons de ne pouvoir insérer dans nos premiers numéros. One tous les citoyens indépendants se rassurent , la peur n'est pas accessible à nos cœurs; l’espace seul nous manque et nous ne faillirons jamais à notre titre. Nous aiderons le pouvoir tant qu’il marchera dans les voies républicaines , mais nous le fustigerons sans pitié, quand il su laissera entraîner dans des voies réactionnaires, ou qui! i! restera dans le statua duo. Que les peureux se rassurent; qu'ils ne craignent pas la préfecture ; nous sommes plus forts qu'elle, car nous sommes les représentants de la vérité. Le citoyen Emile Ollivier, dont on annonce la nomination a la préfecture des 1louches-du-Rhône, ne restera pas à une place que ne méritent ni ses services ni ses talents. Nous un prenons l'engagement formel, et nous n'y manquerons pas. Il est impossible que ( administration de cet important département reste dans des mains faibles et inhabiles. Le pouvoir central, qui nous connaît, ne saurait être plus longtemps dans l’erreur; car nous offrons la preuve d'incapacité et de FAiin.ESSE de la part du citoyen commissaire. S’il pouvait se méfier de nous, nous le renverrions aux chefs des diverses administrations qui seront de notre avis. Devant une semblable unanimité de sentiments, le citoyen Emile Ollivier ne saurait rester a la tête du département des Bouches-du-Rhône....