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L’Indépendant du Cher, 6 novembre 1907

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L’Indépendant du Cher
6 novembre 1907


Extrait du journal

tare, tandis que d’autres arrivent péni blement à 24 francs l’hectare. Partant de là, le service des Finances a cru pouvoir établir une « moyenne » de 30 francs à l’hectare. Il est inutile d’expliquer combien une pareille taxation, même établie avec les chiffres les plus exacts, serait injuste. Elle ferait payer aux terres inférieures de lourdes impositions et bonifierait au contraire les terres de grand rapport de la majoration supportée par les mauvai ses. On ferait ainsi de la progression à re bours. On ferait payer plus cher à ceux qui gagnent moins, tandis que ceux qui gagnent davantage paieraient moins cher. C’est tout juste le contraire de ce qui doit être et de oe qu’on avait annoncé. Si ma terre me rapporte 24 francs, je ne veux pas payer pour 30 francs. Si elle me rapporte 50 francs, je veux bien ne payer que pour 30 francs, mais je re connais que ce ne sera pas juste et l’im pôt que tout le monde réclame, que je réclame comme les autres, c’est un impôt de justice. On procéda ensuite au deuxième coup de sonde. Il s’agissait, cette fois, de plon ger dans la caisse des commerçants, bou chers, boulangers, épiciers, maréchauxferrants, etc. Les répartiteurs se hâtèrent, avec raison, de dire qu’ils ne pouvaient apporter là-dessus aucune appréciation. Ils se déclarèrent incompétents pour fixer ce que pouvaient rapporter à leurs four nisseurs, le pain, la viande et le sucre tjue ces derniers leur vendaient. Le deuxième coup de sonde fut vite opéré à Mourioux. On lai sa de côté les com merçants. Le troisième coup de sonde devait être porté dans le portefeuille des rentiers et dans les livres d’honoraires du notaire et du médecin. Cette fois encore les répartiteurs le vèrent les yeux et les bras au ciel. Ils avouèrent que ces contribuables ne les avaient jamais invités à venir compter avec eux. Le quatrième coup de sonde est celui qui produisit les meilleurs résultats. Mais là, le travail des répartiteurs était facile. On n’eut, à vrai dire, nullement besoin d’eux, puisqu’il s’agissait de connaître les revenus des fonctionnaires et que l’Etat est fixé sur oe que gagnent les citoyens payés par lui. On saura toujours bien quelles seront les recettes d’un chef de bureau, d’un commis, d’un instituteur,...

À propos

Fondé en 1890 à Bourges, L’Indépendant du Cher était un journal dévolu à la cause agricole et ouvrière. Il paraîtra jusqu’en 1915.

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