Extrait du journal

quelconque du pouvoir, sur des bases plus sensées et plus naturelles. A peine entrevovait-on, à travers d’affreuses ca lamités et des révolutions sanglantes, quelques chances lointaines d’un retour à l'ordre et à la paix publique. Les plus sages n’osaient sonder cet abîme,et la foule en détournait les yeux, et s’a musait pour s’étourdir, en disant : Après nous le délwjt. Nous le demandons à tout homme de bonne foi : si quelqu’un eût annoncé, le 1er décembre 1851, que, le 5 février 185*2, la révolution serait finie, le pouvoir solidement assis, et chaque chose re mise à sa place ; tout cela presque sans secousses, sans obstacle, avec le plein assentiment de la France entière; tout le monde n’eût-il pas crié à la folie et au visionnaire ? C’est pourtant la stricte vérité : aujourd’hui la révolution est finie, elle ne se relèvera que si des fous veulent lui tendre la main. Chose étrange, ce problème insoluble, cette en treprise, toujours si longue et si difficile, mais qui, a la veille de 1852, paraissait impossible, LouisNapoléon, à force de bon sens et de fermeté, en e>t venu si promptement et si facilement à bout, (pe tout le mérite de la difficulté vaincue a semblé s évanouir comme par enchantement. La constilullvn e* *es décrets organiques ont été trouvés si simples, que chacun s’est étonné de n’y pas voir quelque chose de plus merveilleux. Icrsonne n’a réfléchi que cette simplicité était précisément le cachet éminent de tout ce qui est naturel et juste. Il faut le bien Je dire, toute l’œuvre du Président...