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L’Industrie, 9 janvier 1852

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L’Industrie
9 janvier 1852


Extrait du journal

L’on voit, par les totaux comparés , que les ou vriers soumis à 1 esclavage dos sociétés secrètes ont voté , à peu près , autant de oui que de non ; tan dis que les ouvriers libres ont voté 9j10es de oui. Cette influence, si funeste en politique, ne l'est pas moins dans l’industrie elle commerce, par les entraves qu’elle apporte à la liberté de l’ou vrier, en fixant arbitrairement un maximum de tra vail, sans a voir égard à la force cl aux désirs de l’in dividu , aux chômages forcés et aux exigences si variables de la consommation. N'ousiedemandonsà tout homme de bonne foi : estil possible de réglementer, d’une manière invariable, un travail qui dépend absolument des caprices, si va riables, de la consommation et du commerce? Peut-on , en bonne justice, empêcher l’ouvrier en ruban, par exemple, qui aura chômé, faute de commission , pendant un mois, de réparer le temps perdu, en travaillant, le mois suivant, quinze et même seize heures, si les forces le lui permettent? tandis que tel autre ouvrier, moins vigoureux, ne pourra pas travailler au-delà de 8 à 10 heures. Croit-on que, si cela dépendait du fabricant, il ne préférerait pas avoir un courant d’affaires fixe et in variable , qui lui permît d’occuper régulièrement ses ouvriers? N’est-il pas le premier à souffrir de ces brusques soubressauts de son industrie? Peut-il commander aux consommateurs de venir s’appro visionner chez lui à heure fixe? Peut-il fermer les ateliers de l’étranger, quand il ferme le sien? Peutil seulement retarder le départ du paquebot qui doit emporter la marchandise en Amérique? qui peut, surtout, commander aux caprices de la mode et de la vente? autant vaudrait commander aux vents. Du reste . pour toute industrie, il en est ainsi plus ou moins. Il n’y a pas jusqu’au travail du...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

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