Extrait du journal

les vieux arbres, de rares chevaux qu’on abreuve au coucher «lu soleil, tous les symptômes de la ruine, de l’abandon et de lu mort, voilà ce qui reste de Marly, dont la construction, selon l’aveu de Saint-Simon, avait coûté plus que Versailles. G'est que ce Marly, d’avance éclipsé par la gloire de son voisin, ce Marly, dont les ruines mêmes sont oubliées A présent, était en effet plus complet dans son genre, plus beau dans ses pro portions. plus varié dans ses aspects extérieurs, mieux disposé au dedans que l’éblouissant et incorrect pandémonium de Versailles. Encore nous n’avons rien dit d* la forêt de 2,000 hectares, si riche en arbres superbes, en accidents pittoresques, en brusques mouvements de terrain ; ici, décou verte et alignée comme un parc, IA, touffue et luxuriante comme une forêt vierge; partagée en larges vallées d'une fraîcheur délicieuse, et en collines sauvages d'où l'on voit onduler une mer de verdure. Nous ne parlons pas non plus des énormes travaux qui rendent les souterrains du parc non moins étonnants que sa surface. Tout ce terrain qui porte une si éblouissante végéta tion, est porté lui-même sur un réseau de caves qui rappellent les gouffres du Tartarc ; sombre? conduit» où l’eau de la Seine traversait jadis mille canaux de fer et que les chauves-souris battent aujourd’hui «le leurs ailes sinistres. Remontons à Marly par l'abreuvoir, el voyons ce que ce chef-lieu de canton renferme aujour d’hui. Le boulevard qui longe le mur du parc était garni autrefois d’échoppes de barbiers, de marchandes A la toilette. Il va nous conduire, à l’ombre de scs jeunes tilleuls, chez les illustrations du moderne Marly. Le pays en est d’autant plus fier qu'elles appartiennent presque toutes aux lettres et eux arts. Marly se console de l'infidélité...