Extrait du journal

Dans un discours excellent au fond cl parlait plans la forme, M Paul Bcynaud, président du Conseil, a pu dire hier à ses auditeurs de la radio : « A uni1 heure oui reste grave, je viens vous apporter des raisons d’espérer. » Il a rvofpic l’épopée de Dunkercpu*, le raid d’avions sur Paris, la bataille de France, trois entreprises où l'Allemagne avait engagé toute sa brutalité et toute son astuce. Sur le terrain de la bataille en cours, notre armée montre qu'elle s’adapte à la forme nouvelle de la guerre ; des centaines de chars ont été détruits. Le monde entier suit, haletant, les péripéties de celle bataille. Le rêve <1 hégémonie allemande va buter sur la résistance française, « car la France dressée aujourd'hui devant Hitle, ce n’est pas celle d'entre les deux guerres, c'est une autre France ». On trouverait peu de gens (lui n’eussent entendu la magnifique péroraison renfermée dans les cent dernières lignes <|c ce discours, qui n'en aient admiré la beauté grave, le souille et la grandeur. « Que tous les spectateurs du drame de la bataille de France comprennent donc, cl qu’ils comprennent vile, car l'enjeu est immense cl le temps leur est mesuré. » De telles paroles, à celle heure, ne sont pas (pie littérature....