Extrait du journal

*Voici le cas. — Un certain nombre de médecins français, en service à 1 armée d Orient, préoccupés organiser pour l’avenir 1 expansion de notre influence scientifique, se sont proposé d'agir pour arracher les Serbes à la tutelle de l’Autriche qui,jusqu a la guerre, pesa Bur eux si durement. Les médecins serbes faisaient, en général, leurs études à Vienne : ils ÿ étaient si bien endoctrinés par la science allemande qu'on leur laissait ignorer jusqu’au nom de nos plus, illustres savants. Malgré leur haine nationale contre l Autrichien, ces jeunes gens, d après le témoignage d un médecinmajor qui a combattu avec eux, conservaient beaucoup de reconnaissance et de respect pour leurs anciens maîtres ; on a l’impression que, si notre Université n’agit pas avec décision et clairvoyance, deux ans apures la signature de la paix, les étudiants serbes retourneront à Vienne et continueront à ignorer la science française. Nos compatriotes s’émeuvent de cette perspective ; ils ont fait eux-mêmes tout le possible pour enseigner à leurs compagnons d’armes les techniques et les méthodes de chez nous. lorsqu une enquête entreprise à l’armez leur fit connaître que, sur 100 médecins serbes, 95 avaient fait leur apprentissage à Vienne, ils signalèrent, dès Vêlé de 1916, cette situation a Paris. Mais, si mes renseignements sont exacts, le problème que pose cette observation n’a été encore ni résolu ni même étudié complètement....