PRÉCÉDENT

L'Information ouvrière et sociale, 17 juin 1920

SUIVANT

URL invalide

L'Information ouvrière et sociale
17 juin 1920


Extrait du journal

Noue voie! en pleine période de soudure : initie la récolte de 1919 dont les stocks ont été si rapidement épuisés i;t celle de 1920 que les rapports officiel* s'efforcent de nous montrer exceptionnellement brillante, il ÿ a deux ou trois mois de grandes difficultés que tous ceux qui ont lé souci de la chose publique, à quel degré que ce soit, avaient prévues depuis longtemps, lin réalité j ten n'a été fait pot r éviter ces difficultés ; dès le mois de liai 1919 la tarte le pain a été supprimé;, tout contingentement sérieux, je veut. dire basé sur des données précises, a été supprimé ; puis on a rétabli le pain blanc, sans un «‘«•utrôJe véritable des blutes qui ont descendu dans la pratique à des taux in\Tai semblables d'extraction de farine, de sorte qu’une proportion importante de la partie très alimentaire du froment a été affectée à la nourriture dès bestiaux, tandis que les cultivateurs utilisaient dinx-tenant, au su et au vu de tous, une quantité notable dp ce froment pour l'alimentation «les animaux. Je l'ai dit dans mon précédent article : aucune des mesures prises par le gouvernement pour asti rer le ravitaillement «lu pays n’a été vraiment efficace. Imaginées par* des bureaucrates, mises en application par des bureaucrates les prescriptions sont rtstêee" lettre morte ou se sont muées le plut souvent en vaines opérations administratives ; je^es raijpclle : déclarations de récoltes et ue battages, puis d’cnsemenccme if, et carte de peina qu’on a eu tort df supprimer quand elle existait, mais qu’on n’aurait jamais dû créer. Ce furent de ridicules et fantaisistes évaluations, faites selon la libre discrétion de chacun et qt i ne purent jamais être contrôlées, même fort approximativement ; et on ne put jamais tailler lur les chiffres qui en émanèrent ; mais eussent-elles été bien conduite^, les services du ravitaillement auraient été parfaitement incapable do les utilise *, par suite le leur incompétence et leur complète inertie. Les cultivateurs ont fourni les quantités de blé qu'il leur a phi de donner, dans la majorité des cas. Not seulement ils n’ont p*s connu les restrictions et le pain noir, mais ils ont utilisé le froment pour l'alimentation des animaux de la ferme et de la basse-cour eut une assez grande écuelle ; ils avaient et ont entore une excuse : c’est partout le gâchis tt le désordre, des denrées périssent yu se détériorent un peu partout, les restrictions si solennellement recommandées et ei nécessaires, ne sont suivies per perSoime ; au moment le plus critique de notre histoire l'intérêt général et t perdu de vue et les plus détestables exemples viennent des milieux dirigeante, administration et bourgeoisie. Là on n'a jamais souffert ni du froid, ni de 1|. faim. En méso temps on ne fournissait pour la nourriture des bestiaux et de la volaille qu'une quantité très insuffisante de marchandise* et à des prix excessifs lorsque le blé était taxé 75 fr. le quintal, le mais en valait 100 et plus. Qui vomirait accuser...
L'Information ouvrière et sociale (1918-1920)

À propos

Le Bulletin communiste est un hebdomadaire illustré proche du mouvement trotskiste, mais rattaché néanmoins au Parti communiste français. Créé en 1920, les futurs militants communistes antistaliniens Alfred Rosmer et Boris Souvarine y collaborent. On y trouve principalement des articles portés sur la théorie marxiste. La publication est remplacée par les Cahiers du Bolchévisme en 1924.

En savoir plus
Données de classification
  • etranger
  • thoumyre
  • fa