Extrait du journal

Si vraiment on ne peut sortir de sa « classe » sans courir le risque de s'égarer, et d avoir le sort du petit chaperon rouge, dévoré par le loup, on ne comprend pas comment le parti socialiste a pu admettre dans ses rangs, des hommes qui, au point de vue des intérêts privés, des « intérêts de classes », seraient plutôt de l autre coté de la barricade (n'oublions pas, en effet, qu'il y a, dans ce parti, des chefs d'industrie, des taxitrions — mais qui sont portés, par leur foi démocratique, à s'associer sans réserve, aux efforts que font les travailleurs pour transformer du tout au tout leurs conditions sociales de salariés. On ne comprend pas davantage comment ce parti a pu consentir à laisser ses membres participer à la gestion des grandes municipalités — qui ont toutes les responsabilités d'un gouvernement, y nomprix le maniement de la police — avec des représentants de la bourgeoisie Or non seulement le parti socialiste a consenti à celle collaboration, mais encore il ne paraît pas apporter une bien grande rigueur dans le contrôle qu'il aurait pourtant de bonnes raisons d'exercer tur les élus municipaux dans un moment où toute l'opinion publique est insurgée contre les scandaleuses tolérances accordées aux services concédés. Des délégués, d ailleurs, s'en plaignent en disant : « La belle avance de ne pas compromettre notre pureté — notre, virginité — au parlement et au pouvoir, si, pendant ce temps-là nous ne veillons fias à ce que l'on ne trouve aucun des nôtres en trop grande intimité avec Topaze... »...