Extrait du journal

n’ont de réalité et surtout de valeur pro fonde que par leur contenu moral, elles ne peuvent résulter, cela Va de soi, que de l'évolution des esprits et des mœurs sous V influence du libre examen, de la réflexion et de la discussion critique. Ce n'est donc pas un bien sans valeur que cette liberté politique, qu'il était de bon ton dans les milieux social-démocrates de dédaigner et même de ridiculiser — puisque entre autres avantages elle permettait la critique la plus hardie, la plus sévère non seulement des abus, mais des usages consacrés par la coutume aussi bien que de toutes les pratiques nouvelles qui, sous le couvert du « libéralisme », ne tendaient pratiquement qu’à dépouiller le peuple de scs franchises et à rétablir un régime de privilèges. Or, au moyen de cette révision critique des mœurs et des coutumes, on pouvait préparer l'éducation de l’opinion et amorcer ainsi les réformes les plus audacieuses. Mais, il y a eu pire faute de la part de nos « révolutionnaires », que celle qui a consisté à dédaigner les libertés de l'esprit et à minimiser les droits civiques. Lorsque, sous prétexte d assurer un terrain plus faro, jable à la « lutte des classes », les mini-...