Extrait du journal

Il ne faut pas perdre de vue qu’eu raison de la politique maladroite, pour ne pas ; dire agressive, qui a été faite contre les or | ionisations ouvrières, depuis l’arrivée au pouvoir du Bloc national, il y a maintenant, parmi les travailleurs, à l'égard de tous les actes du gouvernement, une certaine suspicion qui n’existait nullement pendant la guerre, ou du moins qui n'existait qu’à un degré presque négligeable. Comme il n’y a guère eu que M. Peyronnet, ministre du travail, pour faire un effort de défense ouvrière — notamment dans la question des huit heures et dans celle des salaires et des retraites pour les mineurs — et que cet effort isolé devait être facilement éclipsé par les audacieuses ■ mesures réactionnaires • que se sont permis MM. Le Troquer et Rio en annulant par décret les huit heures dans les ch.ions de fer et dans la marine marchande, on s'est progressivement habitué, dans les milieux ouvriers, à considérer le gouverneh tnt comme l'instrument docile de la « réaction patronale ». La conséquence dune pareille disposition d'esprit, c’est qu’elle facilite considérablement la tâche des militants qui parcourent actuellement les organisations professionnelles en disant : « L’occupa.tion de la Ruhr, qui n’a servi jusqu'ici qu’a créer la vie chère, et qui va provoquer de nouvelles menaces de guerre, elle n’est faite que dans l’intérêt du Comité des Forges. ■ Or, au moment où l’opération dans la Ruhr pourrait apparaître à un grand nombre de nos compatriotes comme un risque redoutable opposé à l’intérêt national véritable au prie exclusif d une catégorie quelconque de ■ magnats industriels », la France n’offrait plusl qu'une force faiblissante et bientôt insnl^WLute a un adversaire oui aurait trouvé le 'de maintenir contre nous « l’union sacrer »....