Extrait du journal

i que les syndicats d ouvriers et de fonctionnaires) — mais que, au contraire, jamais ils n ont été plus soucieux de donner des gages aux puissances qui, ayant accaparé la grande presse, disposent de la notoriété et de la réputation des gens en place. N’étaient-ils pas, l’un et l’autre de la « troupe » recrutée par le Comité des Forges pour assurer le succès —et ta recette, car elle se tenait à « guichet ouvert » — de cette réunion de la salle Caveau dont nous vous avons rapporté, dans notre précédent numéro, les pittoresques et inattendues péripéties > Bien mieux, ce jour-là. oubliant qu’en acceptant de figurer dans une représentation ù bénéfices, ils devenaient comme une Mistinguet ou un Fratcllini, de simples « numéros n relevant du libre jugement d’un public qui, en payant sa place au contrôle, a acquis le droit d exprimer une opinion, ils ont commis cet abus de pouvoir sc faire les instruments de la vindicte des directeurs occultes du Temps en intervenant pour faire maintenir dans les gnôles de la Préfecture de police, durant dix-huit heures, six protestataires contre lesquels aucun délit ne pouvait être relevé, car ils n avaient commis nulle violence ni même employé l’injure. Quand on a rapporté le fait, je l'ai trouvé si extraordinaire que je n’aie pas lu de répit avant de l avoir fait vérifier auprès des intéressés. Mais l’un d’eux m’ayant adressé la lettre qu’on trouvera plus loin, il a bien fallu se rendre à l’évidence. C comment un président du Conseil et un ministre d LLtat, qui sc laissent entraîner jusqu a porter atteinte a la liberté individuelle et à violer les garanties légales pour obéir aux injonctions et venger les déconvenues des « marchands de canons », organisateurs d’une manifestation publicitaire en faveur d’un des journaux qu ils contrôlent, pourraient-ils, quelbues jours plus tard, jouer, à l’égard des...