Extrait du journal

Il ij a deux ans, la C. G. T. U. conviait la presse de toutes opinions à suivre les débats de son Congrès national. Je fus persolennellement accueilli avec la lias grande courtoisie au Congrès de Bordeaux. Et pourtant déjà, en ce temps là, j'avais la tare d'être en relations amicales avec des militants réformistes, tare qui nous vaut de n’étire pas admis dans la salle de J a Grange-àax-Belles, comme le rapporte plus loin un de nos collaborateurs. .. aujourd'hui on ferme jalousement les portes du Congrès. Nous devrons nous contenter de la relation passionnée et sans aucune objectivité que donne des débats l Humanité, « épurée » depuis quelques jours, comme on sait, de tous les journalistes professionnels. Parmi tes divers moyens qu'on pouvait employer pour essayer de nous masquer la profondeur de la crise que traverse actuellement le mouvement unitaire, il n'y en a pas de plus mauvais. Car nous ne pouvons interpréter comme un indice •le confiance et d-- sérénité les tentatives faites par les rédacteurs du compte rendu officiel pour disqualifier tous les orateurs qui n’approuvent pai sans réserve l'activité et les « mots d'ordre » de la commission exécutive de la C. G. T. U. Il faut qu'on en soit arrivé dans le parti communiste à craindre les répercussions que peuvent avoir auprès des « misses » les critiques formulées devant le Congrès pour qu'on manifeste, dans le journal du parti, à. l'égard des militants qui montrent quelbues velléités d'indépendance d'esprit, non seulement de l'impatience et de l'irritation, mais une véritable haine. Comme l’observe Eugène Morel, dans le Peuple, /'Humanité emploie aujourd'hui pour qualifier les orateurs de l’opposition les mêmes termes injurieux « qu'elle avait réservés jusqu'à présent aux militants de la vieille Confédération Générale du Travail ». Ce qui lui permet, d’ailleurs, de tirer cette judicieuse Réduction :...