Extrait du journal

Entre toutes les réflexions critiques qu'a pu inspirer aux démocrates déçus et écœurés par une fin de législature qui les a forcés à prendre conscience de l'état de délabrement ou se trouve présentement le régime parlementaire, aucune ne m'a paru aussi juste et aussi profonde que celle-ci (trouvée sous la plume d'un de mes concitoyens, autrement dit d'un habitant de la mile administrée par M. Edouard Herriol) : « Ce n'est plus, m'écrit ce Lyonnais, un Parlement qui siège au bout du pont de la Concorde. C'est un théâtre Guianal. » Mon compatriote a. en effet, trouvé la comparaison la mieux faite pour nous faire comprendre que ceux que nous prenions encore pour des représentants du peuple, ne sont plus, en réalité, que de pauvres marionnettes dont les mots, et la gesticulation même, sont commandés par des animateurs anonymes, dissimulés derrire les innombrables colonnes de tous ces journaux qu’on a pris l habitude de désigner par celte expression, vengeresse : « la presse pourrie » — expression inventée et prise en usage par det feuilles qui se sont présentées à leurs natifs lecteurs en « épuralrices » mais se sont révélées, à l’usage, comme étant, au contraire, les plus « faisandées » : c'est du Quotidien et de F Ami du Peuple que j'entends parler....