Extrait du journal

Il y a des mois — qu» dis-je, il y a des années ! — que nous répétons ici que, par l'aberration des classe! dirigeantes (leur égoïsme les aveugle /) notre pays est fort capable, en dépit de si robuste structure économique, de retomber une fois de plus dans les douloureuses épreuves d'une révolution— parce que le détordre et l’anarchie gagnent tous les jours un peu plus les services publics et que le feu purificateur de | la révolution est encore, hélas, le seul moyen pour les société en décomposition, I de se refondre et de suppurer. Mais on ne ' prenait guère plus d'attention à nos avertissements qu'à ceux d- la triste Cassandre... Est-ce que la mystification de la Santé, d'abord accueillie par des éclats de • ire, aurait eu cette conséquence inattendue d’ouvrir, tout à loup, les yeux des « hommes d’ordre » sur le degré de désorganisation où est tombée notre administration ? On pourrait le croire aux commentaires sombrement pessimistes des journaux « bien pense nts », notamment i<* FA venir, du Figaro t*l du Temps. A les lire, on se rend compte, toutefois, que si les royalistes n avaient libéré que leurs chefs, ces graves jours aux auraient probellement trouvé « très farce », la libération du directeur de FAetio-n Française, et leurs rédacteurs politiques auraient ri comme des enfants qui, au Guignol des Champs-Elysées. voient rosser le commissaire. Mais dans le lot des évadés, il *j avait le secrétaire du parti communiste . du coup les « hommes d'ordre » ont été obligés de comprendre que cette prétendue plaisanterie composait le plus alarmant des symptômes. Et leur émoi ne devait plus connaître de bonus lorsqu’ils eurent constaté que les théorici’uns du régime d'autorité avaient employé cour justifier leurs procédés illégaux, un (argument comme ce lui-ci : « La légalité invoquée ne peut être le droit quand elle contient une injustice » ; ces exaltés de F Action Française ne s'étaient pas contentés de donner au secrétaire du. parti communiste la clef des champs, ils lui avaient fourni avec un tel argument la clef avec laquelle on peut forcer toutes les institutions......