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L’Œuvre, 1 février 1938

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L’Œuvre
1 février 1938


Extrait du journal

Ce fut le rêve de sa jeunesse de faire l'histoire de la langue française. Rêve .audacieux en un temps où les méthodes se cherchaient en-1 core, où le fourmillement des faits mal connus semblait défier l'effort, où la linguistique naissante se heurtait à la méfiance et à l'ironie. Mais Ferdinand Brunot avait cette foi raisonnée, cet enthousiasme qui sont à l'origine de toutes les grandes entreprises. Il avait compris que l'âme profonde d'un peuple, son intelligence, sa sensibilité, tout ce qui fait qu'il est luimême s'expriment dans cette création anonyme et permanente qu'est le langage, dans ces « mots » que nous croyons connaître parce que nous les employons tous les jours, mais dont la vie, le rôle, les lois demeurent si souvent mystérieux. Bravement, il se mit à l'œuvre. Beaucoup disaient : il a vu trop grand, il va s'arrêter vaincu par la masse écrasante des faits ! Mais le fait donna tort aux sceptiques, et l'on vit paraître ces volumes, devenus classiques, analysant les formes successives qu'a prises, au cours des siècles, le parler de France.....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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Données de classification
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  • ferdinand brunot
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