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L’Œuvre, 3 avril 1941

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L’Œuvre
3 avril 1941


Extrait du journal

Essayons de raisonner : l'armée allemande a raflé le meilleur de l'armée française, c'est un acte de guerre qui matérialise notre défaite. Le prisonnier, si le combat continue, est un soldat neutralisé, c'est une unité de moins chez l 'adversaire. La paix signée, le prisonnier est libéré, conformément aux usages constants et au bon sens, en même temps qu'au droit des gens. A condition que le vainqueur n'y mette pas une mauvaise volonté systématique et ne trouve des prétextes : nous avons naturellement oublié notre attitude en 1919, nous ne voulons plus savoir que des prisonniers allemands n'ont quitté la France qu un an après la signature du traité de paix. Souhaitons que la mémoire allemande sache n'être pas meilleure que la nôtre....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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