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L’Œuvre, 4 juillet 1930

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L’Œuvre
4 juillet 1930


Extrait du journal

L'alcoolique, lui, est la bête enragée qui rentre chez soi pour mordre tout le monde, l'ange gardien, d'abord. Et l'ange gardien est souvent sa femme, quelqu'un des siens, qu'il injurie, qu'il bat — qu'il finit par tuer, dans un accès de delîrium trernens. C'est îa plaie d'un foyer. Son crime n'a rien de commun avec le drame passionnel, pour lequel, en cherchant bien, on trouve des excuses. L'alcoolique n'en a pas. Il fait comprendre la sévérité du code militaire qui n'admet point les circonstances atténuantes en faveur du soldat ivre....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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