Extrait du journal

Dans un discours auquel nous nous sommes déjà reporté dans l'Œuvre et qui, prononcé il y a moins de deux mois, prend aujourd'hui l'aspect d'une sorte de « testament i) — M. Schacht a déclaré qu'en Allemagne, depuis le printemps dernier, toutes les usines et les machines, toute la main-d'œuvre, toutes les matières premières sont utilisées au maximum. A cause de cela, il s'est opposé depuis plusieurs mois à ce que de nouvelles injections de crédit fussent pratiquées dans l'économie allemande ; ces moyens de paiement répartis en salaires ou profits dans le pays n'auraient, en effet, pu trouver sur le marché qu'une quantité d'objets de consommation demeurée constante (puisque le maximum de production est déjà atteint) et ne seraient parvenus, en dépit de tous le,s contrôles, qu'à faire monter les prix. Ce raisonnement est inattaquable: et M. Schacht était donc fondé à vouloir que, désormais, l'armement et toute,s, leG - dépenses des collectivités fussent financés par l'impôt ou l'emprunt à long terrpe. Il est facile de comprendre que par ce moyen on enlève aux travailleurs la disposition pour leurs achats d'une certaine fraction des marks qu'ils ont touchés, et ainsi la demande chez les détaillants des produits de consommation n'est pas accrue....