Extrait du journal

Etes-vo'us pour la deuxième ou pour la' troisième Internationale ? Jusqu'au dernier congrès socialiste, le grand public ne s'était guère douté qu'il y en eût plusieurs. Il lui suffisait qu'il y en eût une, et qu'un jour prochain et indéterminé, cette Internationale dût faire: « le genre humain ». Mais qu'il lui fallût' décider entre deux ou trois, ne fût-ce que pour déterminer laquelle il aurait à redouter davantage, cela lui parut une mauvaise plaisanterie. « Devine si tu peux, ett choisis si tu l'oses. » C'était le parti socialiste qui devait choisir ; il a manifesté' ses préférences pour la deuxième, sans cependant condamner l'autre. Quelle est laI valeur de cette décision ? A quoi T en g'LL t-elle et qu'est-ce, en somme, que cette troisième Internationale, chère au cœur du citoyen Loriot, dont M. Renaudel ne veut pas entendre parier ? Qu'est-ce même que la deuxième, et pourquoi 1'1. Longuet veut' il l'épurer ? Les comptes rendus ne le disaient point, et le public sentait que ces questions étaient d'importance, mais il était réduit à laisser errer un peu au hasard ses sympathies et ses pronostics, sans savoir autrement qu'en gros ce que signifierait la victoire de l'une ou de l'autre formule....