Extrait du journal

J'entends bien que notre confrère ne découvrait rien du tout. Il voulait simplement dire que l'évasion des capitaux, tolérable, sinon excusable, à ses yeux, tant qu'Herriot, Briand ou Caillaux étaient au pouvoir, devenait crime dès que M. Poincaré y était revenu. S'il ne suffit donc pas absolument que M. Poincaré soit président du Conseil pour que la confiance renaisse, du moins suffit-il qu'il le soit pour que certains mettent, à ranimer cette confiance, le même zèle qu'ils ont mis, pendant deux ans, à l'éteindre. C'est qu'ils donnent au retour de M. Poincaré aux affaires le sens d'une revanche politique que lui-même a eu le tact et l'intelligence de ne lui point donner. On s'aperçoit ainsi que, deux années durant, ils se sont employés, patriotiquement, à mener leur pays à deux doigts de l'abîme, pour assurer cette victoire politique....