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L’Œuvre, 8 mai 1934

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L’Œuvre
8 mai 1934


Extrait du journal

— Il y a deux ans, me dit-il, j'ai écrit à un commissionnaire à Paris pour le prévenir que je pouvais lui envoyer un wagon de pêches. Elles étaient magnifiques. Le commissionnaire accepta. J'en fis donc la cueillette, je les mis en cageots avec mille précautions et le wagon partit. Le résultat de cette expédition dont je me félicitais se traduisit pour moi par une note de 200 francs à payer à mon commissionnaire qui, naturellement, n'avait pris aucun frais à sa charge. Le prix de gros avait baissé, le prix du transport avait été majoré, le soleil du mois d'août avait fait le reste — du moins me l'a-t-on assuré. Bref, j'ai eu la peine de cultiver mes arbres, de cueillir les fruits, de les emballer et de les expédier, et tout cela, non seulement ne m'a rien rapporté, mais, comme je viens d'avoir l'honneur de vous le dire, m'est revenu à un débours de 200 francs. Entre temps le commissionnaire avait vendu mes pêches et prélevé ce qu'il appelait son bénéfice normal, intégralement....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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