Extrait du journal

Il ne faut faire à Marguerite nulle peine, même légère, pas plus qu'à Maria, à Raymonde, à Cécile... à toutes les petites filles qui luttent d'insistance avec les petits garçons. La classe finie, les enfants que ce nouveau jeu ravit s'en vont de porte en porte, mais au lieu de se paxtager le village en secteurs, deux par deux, tour à tour ils entrent dans les maisons, insistent et finissent par être menacés de torgnolès par de braves gens qui veulent peutêtre bien être généreux, —- et encore n'est-ce pas toujours prouvé, — mais qui né veulent pas être barbés du matin au soir par des mendiants qui s'amusent follement en exerçant leur nouveau métier. Il y a dans le cœur des petites filles une dame de charité qui s'ignorait et se révèle tout à coup et peut-être dans l'esprit des jeunes garçons un homme d'affaires à qui il fallait une occasion. Le bruit court que deux malins vendent les carnets trois francs à ceux qui en ignorent le prix. On les a rencontrés, les joues gonflées de bonbons, ce qui ne paraît pas très catholique aux observateurs. —...