Extrait du journal

L'ordre du jour du Congrès qui vient de s'ouvrir à Bordeaux est abondant et divers. Quatre journées et une séance de nuit ne seront pas de trop pour l'épuiser. Il va falloir approuver les rapports traditionnels, puis constituer l'organisation féminine du ip-arti, puis lui donner un programme agraire, ce qui n'est pas une petite affaire, puis formuler sa doctrine sur la, question de la défense nationale, puis savoir si les députés socialistes seront ou non autorisés à occuper le fauteuil du Président de la Chambre, à se charger des rapports des commissions, et ce ne sont la que les articles les plus imtportants du programme de travail. Cependant, après cette première journée, une conviction s'impose : tous ces débats qui s'ouvriront l'un après l'autre ne serviront qu'à reprendre dix fois la question qui n'est posée nulle part dans l'ordre 'du jour, mais qui le domine tout entier : que faut-il penser de l'élection de' Bergerac ? La vérité est bien qu'il est impossible actuellement aux socialistes de donner à ces divers problèmes une solution — à moins qu'elle ne soit purement académique — qui ne soit conditionnée par celle-ci : sur le terrain électoral. 1-e parti socialiste combattra-t-il avec les radicaux ou contre eux ?...