Extrait du journal

L'Alsace et la Lorraine n'ont pas fini de mériter notre reconnaissance. J'entends plus précisément ici la reconnaissance des régionalistes. Nous avions accoutumé de les citer en exemple, quand des sots se permettaient d'opposer le régionalisme au patriotisme national. (Il n'est pas de fondement plus solide du patrioti.sm'e que le région a lisme, aie serait-ce que parce qu'il prévient des mécontentements justifiés.) Or, nul ne saurait contredire que le caractère régional des deux provinces, Ei marqué, conservé si ja.louselnent,l'originalité alsacienne et lorraine a. été l'arme 1\1 meilleure contre une assimila[ion tantôt brutale et tantôt sournoise. C'est comme Alsaciens, en se gardant Alsaciens, que nosi frères séparés s'y sont gardés Français. J'ajoute que si l'Alsace et la Lorraine "ont atteint un haut degré de prospérité matérielle, en dépit de la lourde domination allemande, elles l'ont dû à une certaine autonomie administrative. Leur assemblée régionale avait des attributions assez e tendues et un raisonnable budget. Elle pouvait voir assez grand. Elle représentait une région, le mot dit tout. Nos lecteurs n'ont pas besoin qu'on leur explique que, de nos jours, l'organisation régionale est à Ï'organisa.tion départementale ce que l'automobile est, à 'a diligence....