Extrait du journal

Qu'on critique telle ou telle des solutions qu'elle semble envisager" soit. Je ne m'en suis pas privé moi-même ; j'ai attaqué ici même avec quelque rudesse l'idée saugrenue de mutiler l'arrondissement, si on gardait le scrutin d'arrondissement; aussi bien mes préférences pour un autre étaient assez claires. J'ai dit aussi que l'usage nécessaire, à mon avis, du droit de dissolution devait être entouré de. certaines garanties, dès lors que la Commission semblait en écarter la sagesse du Sénat. De même, il me paraît que la Commission a tendance, pour alléger, les 'travaux de l'Assemblée, à donner aux grandes Commissions une place excessive ; nul doute qu'à côté d'un labeur utile, que dissimulent soigneusement les contempteurs du Parlement, elles se sont trop souvent substituées aux prérogatives gouvernementales. Elles doivent être un instrument de travail, un laboratoire où s'élaborent des textes, où ils sont étudiés, amendés, modifiés, de telle sorte que l'Assemblée, en discussion publique, n'ait plus qu'à les accepter ou à les rejeter dans leur ensemble. C'est beaucoup. Mais c'est tout. Des précautions doivent être prises pour qu'elles ne cèdent pas à la tentation de jouer un rôle, qui revient au seul gouvernement, pour que nulle influence permanente ou nulle intrigue d'occasion ne puisse s'interposer entre l'action de celui-ci et le contrôle dil Parlement tout entier, lui-même placé sous le contrôle du pays par la discussion publique....