Extrait du journal

Comme l'avaient prévu tous ckux qui la connaissaient, l'Allemagne s'effondre d'un seul coup, d'un seul bloc.. C'est un tel écroulement qu'on a soudain l'impression d'être devant un grand trou sombre, et que les pessimistes — il y en a encore — font mine d'en être effrayés.,......,,.., Ne perdons pas noire temps à rassurer ces faibles d'esprit, et. de cœur. Mais il est vrai que l'Allemagne tombe à genoux, comme une masse inerte. C'est une énorme et monstrueuse force physique ou mécanique, qu'une force contraire annihile ; c'est un tank colossal qui se fracasse contre un roc. Mais rien de plus ; dans je ta'nk il n'y a personne : pas une âme, pas un homme.- Ces soixante millions de soudards ou de laquais n'ont pas un cri d'indignation, un sursaut de fierté, pas un mot qui nous laisse supposer que quelques-uns d'entre eux peuvent avoir encore une notion, si vague et si molle qu'elle soit, du sentiment de Tftonneur. Le kaiser s'enfuit en Hollande avec la plus ignominieuse couardise, et ses « sujets » s'humilient, aussi plats dansj la'défaite qu'ils étaient arrogants naguère, lorsqu'ils se croyaient sûrs d'e ta victoire............