Extrait du journal

C'est une affaire réglée. A la séance de la Conférence de ce matin, à laquelle, pour la première fois, les ministres de Pologne et de Tchécoslovaquie assistaient, les dernières lectures faites devant MM. Luther et Stresemann, qui avaient reçu de Berlin, comme nous l'avons annoncé hier, l'autorisation demandée, on a adopté le texte du pacte rhénan de garantie mutuelle et les conventions d'arbitrage pour l'Occident. Le traité arbitral qui doit lier la Pologne et l'Allemagne n'étant pas encore prêt, on n'a point procédé à l'échange des-signatures aujourd'hui, car on veut signer tous les documents ensemble; tous les actes dont le protocole final de la Conférence formera la chaîne. Le texte des accords sera publié peu après. On ne sait encore si les délégués allemands ont les pouvoirs nécessaires pour signer pu s'ils se contenteront de parapher. La différence n'est pas capitale. Je l'indique cependant. Le paraphe engage les négociateurs, la signature les gouvernements et la ratification des Etats. Mais, paraphés ou signés, qui donc, comme me le disait M. Chamberlain hier, prendrait la responsabilité de rejeter de tels contrats ?...