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L’Œuvre, 17 avril 1930

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L’Œuvre
17 avril 1930


Extrait du journal

I —- Entendu, a répondu mon jeu- c 11e ami,je vous amènerai mon pro- ^ priétaire et mon concierge. Nul ç n* me semble mieux qualifié pour tfire où est situé mon domicile. t Eh bien, non ! Si vous devez a faire certifier votre adresse, ne a venez pas avec le ^propriétaire et 1 le concierge de la maison que T vous habitez, la parole de ces sim- s pies citoyens ne saurait être prise 1 en considération par les autorités 1 compétentes. Ce qu'il vous faut ( ce sont deux témoins patentés, \ les seuls Francais jugés dignes de \ foi par le législateur. 1 Tout le 'monde, dira-t-on, n'a . pas la chance de connaître deux , commerçants patentés et d'être connu d'eux. D'autre part, tous les commerçants ne sont pas disposés à perdre une heure, sinon davantage, pour venir apposer leur paraphe au bas. d'une paperasse administrative. Car vous pensez bien qu'on ne va pas déranger un inspecteur de police, un secrétaire ou même un simple agent pour recueillir sur place la signature du témoin ! ,...

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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