Extrait du journal

Qu'en sait M. Léon Bailby ? Dans la parfaite solitude bù il goûte un repos que je lui envie, comment M. Balilby s'est-il informé si vite des sentiments du peuple français ? S'il pense comme nous (et nous ferions injure à son patriotisme en admettant qu'il peut avoir sur ce point une opinion différente), s'il pense comme nous que la « confiance » est indispensable, non pas au salut, —^ nous n'en' sommes pas là, Dieu merci ! — mais simplement à la bonne santé de ce pays, comment expliquer ce titre en grosses lettres : la confiance n'y est plus ? Si elle n'y est plus, vraiment, imaginez-vous, monsieur Bailby, que vous employez le meilleur moyen pour la faire renaître ? Et qu'est-ce donc que vous apnelez un « défaitiste » ? Notre tâche quotidienne n'est-elle pas de travailler du même cœur, quel que soit notre parti, à la maintenir et à la fortifier, cette « confiance », qui est la première et la plus nécessaire expression du sentiment national ?...